Les acides gras présents dans les poissons et légumes verts jouent un rôle essentiel pour lutter contre la dépression maquereau, anchois, sardine, hareng, thon, haddock, truite graines de lin, huile de colza, noix, et tous les légumes verts.

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OMEGA-3
 

LE NOUVEL OBSERVATEUR - n°2024 - Semaine du jeudi 21 août 2003

Les acides gras présents dans les poissons et légumes verts jouent un rôle essentiel pour lutter contre la dépression

Une révolution. La plus grande, selon David Servan-Schreiber, depuis la découverte des antibiotiques. En 1994, dans une étude publiée dans le prestigieux "Lancet", un chercheur français, Michel de Lorgeril, démontre que le régime riche en oméga-3 (dit "méditerranéen") réduit jusqu'à 76% la mortalité des patients dans les deux ans suivant un infarctus, par rapport au régime recommandé par les cardiologues. Ces miraculeux oméga-3, qui renforcent la variabilité cardiaque (voir l'encadré sur la " cohérence cardiaque "), agissent donc forcément sur l'humeur - et pas seulement les déprimes et autres coups de blues. En 1999, Andrea Stoll, de Harvard, a démontré leur action extraordinaire sur les maniaco-dépressifs. A tel point que l'étude a dû être rapidement interrompue: l'état de l'équipe témoin, traité par un placebo, empirait trop vite. On leur a donné des oméga-3…
Depuis, l'effet éclatant de ces acides gras sur les dépressions chroniques a été confirmé. Tous les symptômes sont améliorés: tristesse, manque d'énergie, anxiété, insomnie, baisse de libido, tendances suicidaires. "On ne m'avait jamais appris en faculté qu'on pouvait soigner des dépressions sévères par la nutrition, s'exclame Servan-Schreiber. Or c'est la clé de l'équilibre émotionnel."
Ces acides gras (dits "essentiels" parce que le corps ne peut pas les fabriquer) sont tout simplement indispensables: ils constituent les deux tiers de notre cerveau. Privés d'oméga-3, les rats de laboratoire sont anxieux, paniquent, n'apprennent plus de nouvelles tâches, et ne prennent même plus de plaisir à la morphine! L'oméga-3 est présent surtout dans les algues et le plancton. Les meilleures sources sont donc les poissons des mers froides: maquereau, anchois, sardine, hareng, thon, haddock, truite… Il existe aussi des sources végétales: herbe, graines de lin, huile de colza, noix, et tous les légumes verts.
Contrairement aux pays d'Extrême-Orient très friands de poissons et de crustacés, l'alimentation occidentale est dramatiquement pauvre en oméga-3. Son taux a encore chuté de moitié depuis la Seconde Guerre mondiale. Au cours de la même période, l'incidence de la dépression a bondi sous nos latitudes. Parallèlement, nous avons multiplié notre consommation d'une autre espèce d'acides gras, les oméga-6, présents dans presque toutes les huiles végétales et surtout dans la viande des animaux nourris au grain et aux farines animales. Le bon ratio omega-3/oméga-6 serait 1/1. Or il oscille entre 1/10 et 1/20 dans nos assiettes! Importants pour l'organisme, les oméga-6 produisent cependant des réponses inflammatoires - qui aggravent précisément toutes les maladies chroniques de nos sociétés: maladies cardio-vasculaires, cancer, arthrite, alzheimer…
La leçon est claire: il faut manger moins de viande et plus de poisson. Pour ceux qui n'aiment pas les sushis, il existe des suppléments alimentaires - le choix est faible, les grands labos pharmaceutiques dédaignant un produit naturel qui ne peut être breveté. Le mélange optimal pour lutter contre la dépression, qui comporte deux de ces acides gras, DHA et surtout EPA, n'était disponible jusqu'à présent qu'aux Etats-Unis. Une société franco-belge (Isodis Natura) va bientôt mettre sur le marché l'Om-3, sur une formule de David Servan-Schreiber.

Ursula Gauthier
 

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